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La lacto-fermentation est un procédé de conservation utilisé depuis le néolithique ( !!! ) et qui consiste à laisser macérer les aliments avec du sel, ou bien les plonger dans une saumure, en l’absence d’air. Il se produit alors une fermentation, c’est à dire une activité microbienne qui va secréter des substances, tels l’acide lactique, du gaz carbonique et divers enzymes. L’acide lactique produit inhibe complètement tous les micro-organismes susceptibles de provoquer la putréfaction. Au bout d’un moment, la teneur en acide atteint un certain niveau, le milieu s’équilibre, et la fermentation s’arrête d’elle-même. A ce stade, la conservation peut durer plusieurs années, même à température ambiante.

Non seulement ce mode de préparation préserve les vitamines et les éléments nutritifs des aliments, mais il en augmente même la teneur, surtout pour les vitamines du groupe B, PP et K. La fermentation améliore la digestibilité des produits et leur assimilation par notre organisme. Elle diminue la teneur en nitrates des légumes. Elle dégrade en partie les pesticides qui peuvent être présents dans les végétaux. Elle crée aussi des substances antibiotiques qui luttent contre les microbes pathogènes.
On peut lacto-fermenter n’importe quel légume : le chou et les cornichons, évidemment, mais aussi les haricots verts, les carottes, les poivrons, les tomates, les courges et courgettes, les aubergines, les concombres, les navets, les radis, le céleri, les herbes aromatiques. Mais aussi des fruits : le melon, les prunes, les cerises, les pommes et les poires… enfin pratiquement tous les végétaux comestibles. C’est très facile à faire, ça ne demande aucune énergie : pas besoin de chauffer pour stériliser, pas besoin de frigo ou de congélateur. Il faut juste avoir du sel et un récipient propre.

La lacto-fermentation est absolument sûre à 100 % ! On ne connait pas un seul cas au monde, présent ou passé, de maladie ou de décès dû à l’absorption d’un aliment lacto-fermenté.

La  » recette  » de la lacto-fermentation

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– On ébouillante des bocaux quelques secondes.
– On fait bouillir un litre d’eau. On laisse bien refroidir, pour ne pas brûler les aliments.
– On verse dans les bocaux des légumes propres et au besoin détaillés (râpés, coupés en rondelles, en cubes, c’est selon votre fantaisie). À noter que les légumes découpés fermentent plus facilement. Pour un meilleur résultat, on alterne des couches de légumes différents et on ajoute toute sorte d’aromates (ce qui vous tombe sous la main !). On tasse bien.
– Il y a deux méthodes : soit on ajoute deux cuillerées à soupe de sel (20g) dans le litre d’eau refroidi, et on le verse ensuite sur les légumes. Soit on répartit l’équivalent de sel entre les différentes couches de légumes pour mieux en extraire le jus, et on termine par l’eau refroidie. Dans tous les cas, on tasse bien et on penche le récipient pour faire remonter les bulles d’air : il s’agit d’en avoir le moins possible pour éviter le pourrissement.
– On arrête le remplissage du bocal à environ deux centimètres du bord supérieur : la fermentation produit souvent des bulles qui font s’échapper le liquide. Plus on remplit haut, plus on a de risque de fuites (prévoir une serviette pour poser les pots !).
– On ferme, sans serrer, et on laisse à l’ombre et au chaud deux ou trois jours, de préférence dans une endroit sans trop de vibration. C’est maintenant que la fermentation commence.
– Au bout de quelques jours, on ferme bien les bocaux et on les range dans un endroit frais, toujours à l’ombre.
– Votre produit est prêt à être dégusté au bout de trois ou quatre semaines, mais autant le laisser un peu plus longtemps : il sera encore meilleur. Avant de l’ouvrir, placer le bocal quelques heures au réfrigérateur, ça évitera que le contenu « explose » à l’ouverture (comme une bouteille de bière ou de champagne qu’on aurait secouée).
– On consomme peu de lacto-fermentation à la fois : une ou deux cuillers à soupe, ajoutées à une salade par exemple. Évitez le contact avec la chaleur, pour ne pas détruire toutes les enzymes produites par ce type de fermentation.

C’est notamment pour cette raison que vous allez adorer la lacto-fermentation : en plus d’être délicieuse, elle aide le travail digestif, elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Il semblerait même qu’elle enrichisse les aliments en vitamines (A, B/B12 (oui oui, vous avez bien lu !), C et K). La lacto-fermentation est considérée comme un aliment cru et vivant (à l’instar les graines germées dont on ne vantera jamais assez les mérites).

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