Pourra-t-on nourrir les 9 milliards d’habitants de la planète annoncés pour 2050 autrement qu’en ayant recours à un arsenal de produits chimiques ? Telle est la question soulevée par le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin (la réalisatrice de Le monde selon Monsanto) : Les moissons du futur.
Alors que l’industrie agro-alimentaire prétend qu’aucune alternative aux pesticides n’est possible, Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation* affirme le contraire.
Au travers d’initiatives agro-écologiques venant des quatre coins du monde (« Milpa » au Mexique, « push-pull » au Kenya, etc…) Marie-Monique Robin démontre que OUI, il est possible d’obtenir de très bons rendements, parfois même supérieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle, sans recourir aux pesticides ou aux OGM, tout en assurant en outre, une souveraineté alimentaire aux pays du Sud.
Pour Friedrich Wenz, si le 20e siècle était le siècle de la chimie, notamment dans le domaine de l’agriculture, le 21e siècle sera le siècle de la biologie et de la microbiologie, qui est seule garante d’une agriculture efficace et durable. Ainsi, l’agroécologie ne s’inscrit pas, contrairement à ce qui est souvent suggéré, dans une perspective de « retour à l’âge de pierre » mais bel et bien dans celle d’une agriculture « hautement scientifique ».
Rediffusions sur arte samedi 20 octobre 2012 à 15h30, mardi 30 octobre à 10h35 et jeudi 8 novembre à 14h10.
* le poste qu’occupait auparavant Jean Ziegler, qui déclarait « l’agriculture mondiale peut aujourd’hui nourrir 12 milliards de personnes. Chaque enfant qui meurt de faim est donc assassiné. »
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