Grand Bassin! Une randonnée bien connue de tous. Pour info, de Bois Court, situé à 1 350 mètres d’altitude, il faut descendre jusqu’à environ 700 mètres d’altitude, soit un dénivelé de 650 mètres! La vie au village de Grand Bassin s’articule surtout autour du tourisme avec leurs multiples gîtes mais aussi, et on aurait tendance à l’oublier, à l’agriculture. C’est d’ailleurs vers l’agriculture bio que que notre agriculteur partenaire a décidé de se tourner et c’est avec plaisir qu’il nous a reçus chez lui pour une période d’immersion de 5 jours.
Pour la majorité d’entre nous, Grand Bassin c’est surtout ça :
Mais c’est aussi ça :
L’exploitation est en retrait des sentiers battus. Il faut encore faire quelques centaines de mètres dans un sentier très escarpé afin de l’atteindre. Sur place, on a une vue imprenable sur le village en contrebas.
C’est une terre couleur ocre qu’arbore la parcelle. Une terre riche mais qui demande beaucoup d’attention. Le désherbage et le défrichage manuels sont les taches les plus ardues. A cela il faut ajouter la distance qu’on doit parcourir de près d’un km à pied, du dépôt de marchandises jusqu’au terrain afin de transporter manuellement, encore, les divers sacs d’engrais vert, entre autre chose. Ce n’est un secret pour personne, l’agriculture est un métier souvent physique. A Grand Bassin, d’autres paramètres compliquent encore davantage la tache.
Mais au-delà de ça, on se rend vite compte que c’est dans un cadre de vie unique et authentique que l’agriculteur et ses fils ont le privilège de travailler. L’accès à l’eau n’est pas un problème, et ils profitent d’une terre riche et exempte de rochers…ce qui facilite grandement le travail. L’utilisation de Vegethumus ( amendement organique ) vient compléter le terreau.
Les cultures sont variées. Entre les pieds de longanis ou de goyave, en passant par les haricots verts et le gingembre, on comprend l’importance qu’apporte notre ami producteur à la diversité. Il possède également son alambic où il peut extraire de l’essence. On a pu assister au processus de transformation de la masse végétale de géranium en essence et en hydrolat.
Cette période d’immersion nous aura permis de découvrir une autre facette de ce village. Nous avons pu goûter au plaisir du travail de la terre sous le regard bienveillant des montagnes surplombant nos têtes. Expérience enrichissante à bien des égards. Nous remercions au passage notre hôte pour l’accueil qui nous a été fait.